L’équitation est une activité qui passionne des millions de personnes à travers le monde. Elle permet de créer un lien privilégié avec le cheval, un animal noble et intelligent, et de profiter des bienfaits du sport et de la nature. Mais est-ce que l’équitation est une forme de maltraitance ? Est-ce que le cheval souffre quand il porte un cavalier sur son dos, quand il obéit à ses ordres, quand il participe à des compétitions ? C’est une question qui peut susciter des débats, voire des polémiques, entre les défenseurs des animaux et les pratiquants de l’équitation. Pour y répondre, il faut s’intéresser au bien-être du cheval, aux conditions de sa détention et de son utilisation, et aux règles éthiques qui encadrent l’équitation.
Qu’est-ce que le bien-être du cheval ?
Le bien-être du cheval est défini par les scientifiques comme un « état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que de ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal ». Pour garantir le bien-être du cheval en équitation, il faut donc le placer dans un environnement adapté à ses besoins.
Des besoins physiologiques
Le cheval a besoin de :
- Une alimentation suffisante et variée,
- Une eau propre et accessible,
- Un abri contre les intempéries,
- Un espace suffisant pour se déplacer et se reposer,
- Une hygiène corporelle et bucco-dentaire,
- Une prévention et un soin des maladies et des blessures.
Des besoins comportementaux
Pour se sentir bien, votre cheval nécessite de vivre en groupe avec ses congénères, de communiquer avec eux par des signaux visuels, auditifs et olfactifs, de jouer avec eux, de se toiletter mutuellement, de hiérarchiser ses relations. Il a aussi besoin d’explorer son environnement, de s’adapter aux changements, d’apprendre et de résoudre des problèmes.
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Des besoins émotionnels
Le cheval a besoin de ressentir des émotions positives, comme la joie, la curiosité, la confiance, l’affection. Il a aussi besoin d’éviter ou de réduire les émotions négatives, comme la peur, la douleur, le stress, la frustration.
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Est-ce que l’équitation respecte le bien-être du cheval ?
L’équitation est une activité qui implique une relation entre le cavalier et le cheval. Cette relation peut être basée sur le respect mutuel, la confiance, la complicité, ou au contraire sur la contrainte, la domination, la violence. L’équitation peut donc avoir un impact positif ou négatif sur le bien-être du cheval, selon les conditions dans lesquelles elle est pratiquée.
Cette discipline sportive peut donc respecter le bien-être du cheval si celui-ci est :
- choisi en fonction de sa morphologie, de son caractère, de son aptitude à l’activité.
- éduqué progressivement et avec douceur, en tenant compte de ses capacités physiques et mentales.
- équipé d’un matériel adapté à sa morphologie et à son confort (selle, mors, enrênements…).
- monté avec légèreté et finesse, en utilisant des aides discrètes et cohérentes (voix, poids du corps, jambes, mains…).
- récompensé pour ses efforts et ses progrès (caresses, friandises…).
- soumis à un travail varié et ludique (dressage, obstacle, balade…).
- respecté dans ses limites physiques et psychologiques (durée et intensité du travail…).
- soigné après le travail (douche, pansage…).
L’équitation peut nuire au bien-être du cheval si :
- Vous choisissez votre cheval sans tenir compte de sa morphologie, de son caractère, de son aptitude à l’activité.
- Votre cheval est éduqué brutalement et avec violence, en lui imposant des exercices au-delà de ses capacités physiques et mentales.
- Le cheval est équipé d’un matériel inadapté à sa morphologie et à son confort (selle, mors, enrênements…).
- Vous le montez avec lourdeur et brutalité, en utilisant des aides excessives et incohérentes (voix, poids du corps, jambes, mains…).
- Vous le punissez fréquemment pour ses erreurs ou ses refus (coups, cris…).
- Le cheval est soumis à un travail monotone et ennuyeux (dressage, obstacle, balade…).
- Vous le poussez au-delà de ses limites physiques et psychologiques (durée et intensité du travail…).
- Le cheval est négligé après le travail (douche, pansage…).
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Quelles sont les règles éthiques qui encadrent l’équitation ?
L’équitation est une activité qui est encadrée par des règles éthiques, qui visent à protéger le bien-être du cheval et à promouvoir une pratique respectueuse de l’animal. Ces règles sont édictées par des organismes nationaux ou internationaux, comme la Fédération Française d’Équitation (FFE), la Fédération Équestre Internationale (FEI), ou la Charte pour le Bien-Être Équin.
Ces règles éthiques comprennent :
- Principes généraux, qui rappellent les droits et les devoirs du cavalier envers le cheval, comme le respect, la responsabilité, la sécurité, la compétence, la bienveillance.
- Recommandations spécifiques, qui détaillent les bonnes pratiques à adopter dans les différentes situations liées à l’équitation, comme le choix du cheval, l’éducation du cheval, l’équipement du cheval, le travail du cheval, les soins du cheval.
- Sanctions disciplinaires, qui prévoient des mesures à prendre en cas de non-respect des règles éthiques, comme des avertissements, des amendes, des suspensions ou des exclusions.
L’équitation est une activité qui peut être source de plaisir et de bien-être pour le cavalier et le cheval, si elle est pratiquée dans le respect de l’animal et de ses besoins. Elle peut aussi être source de souffrance et de maltraitance pour le cheval, si elle est pratiquée dans la contrainte et la violence. Il appartient donc à chaque cavalier de se former aux connaissances nécessaires pour comprendre le cheval et ses besoins, de se conformer aux règles éthiques qui encadrent l’équitation, et de veiller au bien-être de son compagnon équin.
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