Quels sont les impératifs à connaître dans une activité d’élevage équin ?

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Si vous nourrissez le rêve de devenir un jour un éleveur professionnel de chevaux, voici un petit aperçu de tous les impératifs nécessaires afin de promouvoir cette activité et la réussir. Quels aménagements sont nécessaires pour l’élevage équin ? Quelles sont les préalables juridiques à connaître sur cette activité ? Et comment devient-on un éleveur de chevaux professionnel ? Les réponses se trouvent ci-après.

Qu’appelle-t-on éleveur équin ?

Un éleveur de chevaux possède un troupeau d’équidés, soient de chevaux, de poneys, d’ânes ou encore de mules. Il les élève dans un élevage, un haras ou une écurie de courses. Son activité consiste à prendre soin de ses bêtes en leur apportant de la nourriture, des pâturages, des locaux en bon état ainsi que les soins qui leur sont nécessaires au quotidien.

L’éleveur peut solliciter un vétérinaire lorsqu’une maladie grave apparaît au sein de son troupeau, mais il doit aussi connaître les bases en matière de soins. Il s’occupe également de la gestion de son élevage.

L’éleveur est dit « naisseur » lorsque son élevage a des fins reproductrices. La reproduction peut être réalisée à partir des femelles de son troupeau avec les mâles provenant d’autres élevages. Les poulains seront ensuite vendus.

Les acquis et connaissances bénéfiques pour être un bon éleveur équin

Les impératifs pour l'élevage de chevaux

Être un éleveur de chevaux, c’est être à la tête d’une petite entreprise qu’il faut faire fructifier et gérer comme il se doit. Les infrastructures doivent être en bon état et correctement entretenues. Pour ce faire, avoir des acquis en agriculture et en agronomie est un atout pour l’éleveur équin. Les comptes doivent également être bien tenus. Des connaissances en informatique, en comptabilité et en commerce permettront d’assurer une bonne gestion des dépenses et des recettes liées à l’activité.

Un diplôme spécifique est-il nécessaire pour s’installer en tant qu’éleveur de chevaux ?

Devenir éleveur de chevaux ne demande pas nécessairement d’avoir des qualifications spécifiques. Toutefois, un diplôme de niveau IV, à savoir un BAC Pro, un BTA ou un BTSA, permet de bénéficier d’aides à l’installation. Le cursus idéal pour devenir un bon éleveur de chevaux peut débuter assez tôt. Il propose une 4ème et une 3ème année d’enseignement agricole, puis une seconde professionnelle élevage, ensuite un bac pro CGEA ou Conduite et Gestion de l’Exploitation Agricole, pour se terminer par un BTSA production animale. Le futur éleveur aura le choix entre mettre immédiatement en pratique ce qu’il a appris ou approfondir ses études dans des écoles d’ingénieurs. À l’issu de ce parcours supplémentaire, il pourra décrocher différentes licences professionnelles. Il est à noter qu’avoir un bon niveau en équitation est le plus souvent nécessaire dans les études spécifiques en élevage équin.

Qu’en est-il de l’aspect réglementaire de cette activité ?

Ce qu'il faut savoir sur l'élevage équin

Plusieurs réglementations régissent une activité d’élevage équin.

  • L’identification des bêtes :

En ce qui concerne l’identification des animaux, elle doit être réalisée auprès des Haras Nationaux. Chaque bête doit porter une puce électronique qui la répertorie automatiquement dans la base SIRE ou Système d’Information Relatif aux Equidés. Le décret n°2010-865 établi le 23 juillet 2010 intime tous les éleveurs de chevaux à faire la déclaration de leurs équidés dans les six mois qui succèdent l’acquisition des bêtes. L’enregistrement se fait auprès de l’Institut français du cheval et de l’équitation. Parmi les informations demandées se trouve le « lieu de stationnement » des animaux. Une fois fait, un accusé de réception est délivré au détenteur d’équidé qui reçoit, lui-même un « n° de détenteur » délivré par le SIRE. Ce document justifiera la présence de ses équidés sur le lieu de stationnement précisé ci-dessus lors des contrôles.

Cette réglementation s’adresse à toute personne qui peut abriter des équidés sur un lieu donné pour une longue ou courte durée. L’utilisation des équidés n’est pas prise en compte par le décret. En effet, l’éleveur peut être un professionnel qui dispose d’un centre équestre ou qui utilise ses chevaux pour les courses. Mais il peut tout aussi bien être un particulier qui possède un ou plusieurs chevaux pour renforcer ses activités agricoles ou qui utilise son cheval pour le loisir.

Cette identification permet, en outre de répertorier les équidés sur une zone donnée. En cas de vols ou de la survenue d’une épidémie, les autorités concernées pourront plus facilement prendre les mesures et précautions requises pour y remédier.

Il est à préciser que le document de déclaration des équidés est différent d’un registre d’élevage. Le second document sera nécessaire lors des déplacements de l’équidé. Par exemple, à l’occasion d’une course équestre, le cheval doit quitter pour un temps son lieu de stationnement. Dans ce cas, l’adresse où il doit être emmené doit figurer dans le registre d’élevage. Cette adresse deviendra son détenteur durant la période du passage de la bête jusqu’à son départ. Toutefois, l’adresse de départ doit rester ouverte puisque l’animal sera de retour sous peu.

  • La position par rapport à l’environnement :

L’activité d’élevage de chevaux est soumise aux règles établies par le RSD ou Règlement Sanitaire Départemental. Ce bureau établit les normes de distance concernant les bâtiments d’élevage ou encore le stockage et l’élimination des déjections animales.

  • Les paramètres de transport des animaux :

Le convoi d’un équidé est entièrement réglementé. Pour transporter plus facilement leur troupeau d’un lieu à un autre, les éleveurs professionnels peuvent demander un Captav ou Certificat d’Aptitude Professionnel pour le Transport d’Animaux Vivants et une autorisation de transporteur délivrée par les services vétérinaires.

  • Les caractéristiques des baux :

Les infrastructures dans lesquelles les chevaux sont gardés doivent répondre aux normes érigées par le statut du fermage. Ces réglementations concernent notamment les baux se trouvant sur des terres agricoles ou au sein de bâtiments d’exploitation.

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Côté finances, comment cela se passe-t-il dans un élevage de chevaux ?

Un élevage équin en norme et correcte nécessite un budget de départ de 100 000 à 250 000 euros en moyenne. Cette somme sera déboursée dans les dépenses foncières, dans les infrastructures et les équipements, dans les engins de transport et d’exploitation, dans la nourriture des animaux et dans la reproduction du cheptel. En ce qui concerne le salaire de chaque éleveur, il est fonction de son expérience et de sa place au sein de la petite entreprise. Être un éleveur de chevaux impose, en général neuf heures d’activité au quotidien et quatre heures mensuellement pour la réalisation des réglementations administratives diverses telles que la facturation, la déclaration des animaux, la comptabilité, … Un professionnel dans le domaine peut consacrer ses week-ends dans des compétitions ou dans des activités de perfectionnement de son cheptel.

D’une manière générale, un éleveur équin est un passionné qui a décidé de s’adonner à son loisir préféré. Il a la possibilité d’être son propre patron en organisant sa petite entreprise selon ses disponibilités et ses moyens financiers. De plus, son cheptel a l’avantage d’être reconnu et déclaré auprès des autorités. Cependant, cette activité ne rapporte pas forcément beaucoup ni en peu de temps. Elle nécessite également beaucoup de travail physique et moral à la fois.

Mais pour mener à bien un projet d’éleveur équin, il est conseillé d’avoir des bases dans plusieurs domaines comme le bricolage, la comptabilité, les soins sur les animaux, l’élevage et l’agriculture. Ces acquis faciliteront la suivie du développement des bêtes, depuis leur naissance à leur reproduction, ainsi qu’à leurs participations aux diverses compétitions.

Par quelles étapes l’éleveur de chevaux doit-il passer pour mener à bien son projet ?

L'élevage de chevaux

Afin de mettre sur pied un projet d’élevage de chevaux prospère, l’individu est invité à suivre des formations qualifiantes ou à participer à des ateliers d’accompagnement concernant son activité.

Il doit également réaliser une étude du marché. Il sera amené à décider du positionnement commercial qui lui convient et du terrain ainsi que des entités qui pourront approvisionner ses bêtes en nourriture.

L’éleveur devra faire le listing de ses dépenses, notamment de celles qui sont nécessaires lors des premiers jours de la réalisation du projet, et aussi de celles qui sont obligatoires pour les affaires courantes du quotidien.

Un plan financier précis doit être établi et, si besoin est, des demandes de financements, notamment venant de la Chambre d’agriculture.

Le statut juridique agricole doit être défini au préalable.

Enfin, il sera nécessaire d’identifier les outils de communication pour faire la promotion de l’activité.

Une fois toutes ces étapes réalisées, le futur éleveur équin pourra entamer la réalisation de son projet.

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