La tarasconnaise est une race ovine se démarquant par sa laine frisée et la présence de cornes chez les deux sexes. Elle est originaire de la Syrie, mais c’est à la vallée de Tarascon-sur-Ariège qu’elle doit son appellation. Elle figure aujourd’hui parmi les races allaitantes les plus rentables des Pyrénées.
Ses caractéristiques
Race de taille moyenne, les béliers mesurent près de 80 cm pour un poids moyen de 80 kg, tandis que les brebis peuvent atteindre les 65 cm pour environ 60 kg.
Ce mouton est doté de :
– une grosse tête blanche avec des cornes que ce soit chez les mâles ou chez les femelles
– cornes robustes, épaisses et un peu plus spiralées chez les mâles
– un chanfrein un peu busqué
– oreilles de taille moyenne et horizontales
– un long tronc mince
– membres hauts et forts pourvus de bons aplombs ce qui donne à la bête une bonne aptitude à la marche
– une toison blanche avec une laine fine serrée de 5 à 10 cm de long et sans jarre. La toison ne couvre pas le ventre, les membres partant du dessous du genou et du jarret et la tête. Sur ces zones dégarnies, on retrouve une peau blanche
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Les intérêts de sa production
Cette race a de bonnes qualités bouchères puisqu’elle a une bonne conformation. Depuis toujours, la viande du broutard qui n’a que six à dix mois est très appréciée. Il est souvent vendu à environ 35 kg.
Certaines exploitations n’appliquent pas cette tradition et préfèrent engraisser les bêtes pour donner des agneaux de boucherie.
En général, les bêtes issues de cette race sont des animaux de marque déposée Agneau des Pyrénées. Il est toutefois possible de valoriser sa production par le Label rouge « Agneau fermier sélection des bergers ». Dans ce type d’élevage de sélection, les mâles simples peuvent gagner jusqu’à 300 g/j.
A part sa viande, sa laine est aussi recherchée, mais malheureusement peu abondante. Une bête adulte ne donne que 0, 5 à 1 kg de laine.
Son élevage
La tarasconnaise est une race rustique qui peut supporter de grands écarts de température et des périodes de restriction alimentaire.
Elle est généralement élevée en transhumance, parfois avec des bovins allaitants. Au mois de mars, les troupeaux grimpent à environ 800 m d’altitude ou zone intermédiaire. De là, ils vont monter encore, de manière graduelle, pour dépasser les 1200 m d’altitude au mois de juin. Quand vient le mois de septembre, ils redescendent petit à petit pour vivre en bergerie de novembre au mois de mars.
En matière de reproduction, la lutte commence avant même que les troupeaux ne montent en estive et cela se poursuit durant l’été. Comme la race supporte le désaisonnement, elle peut faire des agnelages en automne et en hiver c’est-à-dire de novembre à mars. Il est même possible d’accélérer le rythme afin d’obtenir trois agneaux en deux ans.
En ce qui concerne leur taux de prolificité, il est de 120 % chez les jeunes femelles et de 190 % chez les brebis de plus de deux ans soit 1,9 agneau en moyenne par portée.
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