L’hermine est un animal de la famille des mustélidés. Ce petit mammifère carnivore habite dans l’hémisphère nord : on le retrouve en Amérique du Nord, en Asie du Nord et dans quelques pays d’Europe. En hiver, on le reconnaît facilement par son pelage qui devient tout blanc sauf le bout de sa queue qui reste noire. Dans ce dossier, nous allons vous apprendre plus sur cet animal.
Ses caractéristiques physiques
Si vous n’êtes pas expert dans le domaine de l’animalerie, vous pourrez confondre la belette et l’hermine. Ces deux animaux sont de petits mustélidés. Ils sont fins et lestes, mais l’hermine est un peu plus grande que la belette et elle a un corps allongé. Le mâle est un peu plus grand que la femelle. Sa taille va de 15 à 30 cm et sa queue avec un bout noir fait entre 7 et 12 cm. Sur la balance, l’hermine mâle est aussi un peu plus lourde et son poids peut aller de 150 à 450 g et l’hermine femelle, quant à elle, pèse entre 125 et 270 g.
L’hermine a des pattes plus courtes faisant au maximum de 5 cm. Ses pattes comportent cinq doigts munis de griffes qui l’aident à gratter le sol ou à grimper aux arbres. Son museau est un peu pointu et comporte des vibrisses lui permettant de repérer les proies. Il a de petites oreilles arrondies liserées de blanc. Ses yeux sont sombres et très vifs. Rappelons que l’hermine siffle.
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Le changement de pelage
En été et en hiver, l’hermine n’a pas le même pelage. Pendant la saison estivale, son pelage vire au brun roux sur le dessus et au blanc jaunâtre sur le dessous avec une ligne de séparation. En hiver, il vire intégralement ou partiellement au blanc et il devient plus épais. Il est à noter que ce petit carnivore a déjà un pelage naturellement épais, car on compte près de 20 000 poils par cm².
Ce changement de couleur de pelage est d’autant plus frappant si l’animal vit dans une région très froide. Dans les régions les plus tempérées, les hermines ne changent pas de couleur en hiver. Même s’il devient tout blanc, sa queue reste toujours bien noire. Il peut aussi arriver que l’on constate des taches blanches ou brunes sur le pelage de l’hermine. Ce sont les signes qu’il entre dans la période de mue qui ne s’étale que sur environ quatre semaines.
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L’hermine, la peur des campagnols
Pour garder sa forme et pour conserver sa chaleur, l’hermine dépense beaucoup d’énergie. Pour ce faire, elle peut manger jusqu’à 40% de son poids par jour. Elle se spécialise donc dans la chasse aux campagnols, notamment aux campagnols terrestres en Suisse. En hiver, cet animal se contente des campagnols des neiges.
Dans d’autres pays, il chasse également des souris et des rats, ce qui fait que ce petit mammifère est très apprécié par les agriculteurs. Il mange également des oiseaux, des insectes, des mulots, des taupes, des musaraignes et même de petits lapins et des reptiles. La femelle, quand elle élève ses petits, mange encore plus. Pour cette activité de chasse, l’hermine a recours à son odorat qui est très développé.
L’habitat de l’hermine
On trouve principalement l’hermine dans les zones montagneuses entre 1000 et 3000 mètres d’altitude. Cependant, elle peut déjà s’installer dans une zone où il y a suffisamment de végétaux. Il a quand même du mal à se développer dans le bassin méditerranéen où il fait trop chaud. On peut le retrouver dans des zones habitées, notamment dans les campagnes près des champs et des haies où il trouve plus de nourriture. Même si l’hermine doit se cacher de ses prédateurs comme les renards, les chouettes, les hérons cendrés et les cigognes, il évite la forêt dense. L’hermine ne creuse pas son domicile. Elle prend résidence dans un terrier abandonné, dans une crevasse de rocher ou dans un trou d’arbre, notamment dans un vieux nid de rapace. Pour son confort, elle couvre son domicile de poils de rongeurs.
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Son mode de vie
L’hermine est un animal très actif et la journée comme la nuit, elle peut sortir chasser. Cependant, elle s’offre un temps de repos. Ce carnivore saute en se courbant fortement le dos et en posant de manière alternative ses pattes pour se déplacer. Quand il court, il lui arrive parfois se dresser ses pattes postérieures. Ceci lui permet de vérifier les alentours. Cet animal peut courir, sauter, mais aussi nager et grimper, même si la plupart du temps, il reste au sol. Ce petit carnivore est généralement solitaire sauf pendant la période de reproduction.
La reproduction de l’hermine
Pendant cette période, l’hermine femelle reste dans son territoire. C’est le mâle qui vient sur le territoire des femelles. L’accouplement se fait entre mai à la fin juin. Chez la femelle, la gestation dure entre 21 et 28 jours et elle est différée. Elle donne naissance à ses petits en avril ou mai de l’année suivante. Une gestation comporte entre quatre à huit petites hermines, mais ces certaines, le nombre peut aller jusqu’à 10 et plus même.
Ces nouveau-nés sont sourds et aveugles et n’ont pas de poils. Ils ont une crinière temporaire qui permet à leur maman de les transporter. Au fil des jours, les petites hermines commencent à avoir un pelage blanc. À sept semaines, ils sortent de leur nid et c’est là aussi que le sevrage débute et s’étale jusqu’à leur douzième semaine. La maman hermine les nourrit en leur apportant des proies et leur émancipation commence dès trois mois. Il faudra quand même attendre entre juillet et août de leur première année pour que ces petits se dispersent. En automne, on peut encore voir certaines mères avec leurs jeunes hermines à la chasse.
Il y a encore quelques années, l’homme était l’ennemi numéro un des hermines. On les chassait pour leur fourrure, mais à ce jour, on n’est plus dans cette pratique. Même si on ne trouve pas des hermines dans tous les quatre coins du monde, ils ne sont pas des espèces menacées. Actuellement, sa population est d’ailleurs stable.
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